Jean-Pierre Papin a observé un problème chez les attaquants en France. Pour l’ancien buteur de l’OM, ils ne travaillent plus assez devant le but.

À l’occasion du cinquantenaire de l’Institut national du football (INF) à Clairefontaine mardi, Jean-Pierre Papin a été interrogé sur la faiblesse offensive du championnat de France cette saison. Le conseiller de Pablo Longoria, le président de l’Olympique de Marseille, a estimé que les attaquants de la Ligue 1 ne travaillent pas assez.

«Je suis convaincu que pour être un bon attaquant, il faut beaucoup travailler. Aujourd’hui, ça ne travaille pas assez. Quand vous voyez un attaquant qui arrive devant le but et ne sait pas quoi faire du ballon, c’est parce qu’il ne bosse pas assez… C’est un constat qui vaut pour tous les clubs, dont l’OM» , a expliqué «JPP» dans des propos rapportés par le journaliste de Franceinfo, Julien Froment.

«Les attaquants, c’est comme les gardiens : si on ne révise pas ses gammes tous les jours, on perd ses repères. Moi, pendant dix ans, j’ai fait ça tous les jours. (…) On le faisait tous les jours, ce n’était pas une corvée. C’était juste un plaisir. Pendant quarante minutes, on frappait 200 fois», a estimé l’ancien attaquant des Bleus.

«Alors, on me donne comme excuse que cela va fatiguer ou blesser le joueur… Je ne pense pas que le football a tellement changé. (…) Ce que le coach n’arrive pas à imaginer, c’est que nous (les attaquants), mentalement, physiquement, et dans nos gestes de tous les jours, on en a besoin. On ne parle pas de force ici, mais de précision pour que le pied trouve le bon angle», a-t-il estimé.