Le président de la FIFA a donné une conférence de presse surréaliste samedi, à la veille de l’ouverture de la coupe du Monde.

« Aujourd’hui, je me sens qatari, aujourd’hui je me sens arabe, aujourd’hui je me sens africain, aujourd’hui je me sens gay, aujourd’hui je me sens handicapé, aujourd’hui je me sens travailleur migrant » : un monologue assez dingue en ouverture de la conf de presse de Gianni Infantino, le président de la FIFA.

Face aux critiques mondiales, le patron du foot mondial a choisi l’offensive. Peut-être un peu trop… « Ce qu’il se passe en ce moment est profondément, profondément injuste. Les critiques sur le Mondial sont hypocrites. Pour ce que nous, les Européens, avons fait au cours des 3000 dernières années, nous devrions nous excuser pour les 3000 prochaines années avant de donner des leçons de morale aux autres. Ces leçons de morale sont justes de l’hypocrisie », a-t-il clamé.

Sur l’interdiction de l’alcool dans les stades. « C’est une décision commune avec la FIFA et le gouvernement qatari, a-t-il expliqué. Il y aura plusieurs milliers de personnes dans les fan zones et possiblement des milliers de personnes alcoolisées. Et si vous ne pouvez pas boire de bière pendant trois heures, je pense que vous pourrez survivre. Il y a beaucoup de pays qui interdisent l’alcool dans les stades, comme la France, mais vu que c’est un pays musulman, ça pose problème. »

Les revendications. « On ne demande à personne de se taire, tout le monde peut dire ce qu’il veut, ce qu’il pense. Mais c’est vrai que le message principal est de se concentrer sur le football. Ce n’est pas correct d’utiliser le football pour d’autres choses. Je pense que les changements qui arrivent au Qatar ne se seraient pas passés aussi rapidement sans l’implication de la FIFA. On ne peut pas prendre position, on doit mettre en avant les droits humains qui sont des causes qui permettent aux gens de se réunir. »

Les faux supporters. « Les gens veulent diviser et font comme s’ils voulaient organiser une guerre. Mais non, on organise une Coupe du monde. Regardez dans les rues, il y a plein de gens qui sont heureux, qui supportent leur équipe. Peu importe leur couleur de peau. Je vois ces histoires de fans indiens qui supportent d’autres équipes. Mais tout le monde a le droit de supporter l’équipe qu’il veut. On ne peut pas interdire à des supporters qui ressemblent à des Indiens de supporter l’Angleterre. C’est du racisme. »

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