Un an après le transfert très médiatisé d’Adrien Rabiot à l’Olympique de Marseille, sa mère et agente, Véronique Rabiot, est sortie du silence dans L’Équipe.
Véronique Rabiot ne mâche pas ses mots. La mère et agent d’Adrien Rabiot revient sur plusieurs sujets chauds. Critiquée depuis le début de la carrière de son fils, elle a tenu à répondre aux attaques – notamment sur son influence supposée sur les choix de carrière du milieu international.
Concernant le départ à l’OM, vécu comme une trahison par les supporters du PSG, elle est claire : » je ne m’attendais pas à ça. Je lis des choses dans lesquelles je ne me reconnais pas du tout. Je ne vais pas commencer à me justifier. Si je réponds, je vais dire du mal des gens, et je n’en ai pas envie. Nous ne sommes ni des revanchards, ni des rageux. Ma priorité, c’est Adrien. Je veux juste qu’il réalise la carrière qu’il a envie de faire. Alors oui, personne ne comprend. Quand il est allé à Marseille, les gens ont dit : « Il aurait dû aller dans un grand club. » Il avait d’autres propositions. Mais lui, il avait envie d’aller à Marseille. Si j’ai été surprise de son choix ? Oui, très surprise. Mais le projet lui plaisait. Moi, je veux juste qu’il aille là où il a vraiment envie. Ce n’est pas très compliqué. Si je m’en fous que les gens disent qu’Adrien aurait connu une meilleure carrière sans moi ? Oui, parce que je pense que ce sont les rageux qui disent ça. Tant que mon fils ne me reproche rien, ce n’est pas grave ».
Le clash avec la famille Mbappé, remis dans son contexte
Interrogée sur son altercation avec Wilfried Mbappé lors de l’Euro 2020, elle relativise : « il y a eu beaucoup de mensonges. Certains ont parlé d’échauffourées. Vous savez ce que c’est, une échauffourée ? J’ai simplement dit à l’oreille de Wilfrid Mbappé que, si c’était mon fils, je l’engueulerais. Et il m’a répondu : « Je ne l’engueulerai pas. » Quant à Fayza (la mère de l’attaquant), on s’est parlé en dehors des tribunes.»
« Pourquoi une femme ne pourrait-elle pas gérer un footballeur ? »
Souvent pointée du doigt, Véronique Rabiot refuse de se laisser réduire à son rôle de mère-agent intrusive. Elle affirme n’avoir jamais ressenti de machisme direct, mais s’indigne des clichés persistants : «j’aimerais quand même qu’il y ait moins de ragots à mon égard. Parfois, on est vraiment dans la fiction. On aime bien me faire passer pour moitié folle. Mais je suis très contente de voir Adrien vivre de sa passion. Je vois toujours le verre à moitié plein. C’est facile de dire que je suis une quiche et que, s’il avait été conseillé par d’autres, il aurait fait une meilleure carrière. Si je refuse les codes du milieu ? C’est quoi, les codes du milieu ? Il faut être un agent masculin ? Les codes, c’est ça, en fait. Alors effectivement, je suis une femme, je suis sa mère, mais pourquoi ce ne serait pas possible ? Il y a des femmes pilotes, des femmes militaires. Les femmes sont partout. Et elles ne pourraient pas gérer la carrière d’un footballeur ? »
Une prise de parole musclée pour rappeler qu’Adrien Rabiot trace son propre chemin, et que sa mère, qu’on le veuille ou non, restera à ses côtés pour l’aider à le faire.
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