Plusieurs joueurs de l’US Orléans ont dénoncé des commentaires racistes présumés de la part de leur entraîneur, Bernard Casoni, au sein du club.

Cette information a été rapportée par France Bleu Orléans, et elle est étayée par un enregistrement sonore. Cinq joueurs, parmi les titulaires et les remplaçants, ont témoigné des propos à caractère raciste attribués à Bernard Casoni. De plus, plusieurs membres de la direction de l’USO ont confirmé ces allégations.

Certains de ces commentaires auraient même été tenus lors d’une conférence de presse à laquelle des témoins étaient présents.

Les propos auraient été tenus le 21 septembre dernier, à la veille du match entre l’USO et Châteauroux. L’entraîneur, qui sait le micro de France Bleu Orléans allumé, est interrogé : « Ils (les joueurs) ont des trucs où ils excellent. Mais il y a des choses où ce n’est pas suffisant. C’est là où tu dois être plus performant, où tu dois gommer ça. Mon rôle, c’est de leur dire, de leur montrer et de les aider à résoudre les problèmes. Voilà, c’est tout. Je l’ai fait dans tous les clubs où je suis passé, je l’ai fait avec des Maghrébins ! Ils ne sont pas plus cons que des Maghrébins hein… Je veux dire, voilà, c’est le rôle d’un entraîneur ».

« D’après nos sources, la phrase « Vous n’êtes pas plus cons que des Maghrébins » est utilisée très souvent par Bernard Casoni », assure France Bleu.

Le président du club, Philippe Boutron, ainsi que l’entraîneur Bernard Casoni, ont été contactés et ont répondu pour se défendre. L’entraîneur de l’USO réfute les accusations de racisme. « Ma phrase sur les Maghrébins en conférence de presse (« Ils ne sont pas plus cons que des Maghrébins »), c’est pour dire à mes joueurs qu’ils sont aussi intelligents que des Maghrébins, répond Bernard Casoni. J’ai bossé six ans là-bas et vous pensez que je suis raciste ? »

Concernant sa demande de « blanchir l’effectif », Bernard Casoni affirme ne pas avoir employé cette expression. « Je n’ai jamais demandé à blanchir l’effectif, moi je veux simplement qu’il y ait un équilibre dans l’équipe. Il ne faut pas qu’une communauté soit trop représentée. S’il y a trop de créoles, ce n’est pas bon. Pareil s’il y a trop d’africains ou trop de blancs ».

Enfin, au sujet de cette phrase prononcée lors d’un entraînement, « pas besoin de chasubles pour eux, ils sont déjà noirs », le coach s’explique : « C’est du chambrage ! Je suis un gars du sud, c’est du football, ce n’est que du chambrage. Aujourd’hui, on ne peut plus rien dire. »

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