Ça va faire du bruit à Marseille. Invité de Rothen s’enflamme sur RMC, Pascal Olmeta n’a pas mâché ses mots en revenant sur l’affaire OM-VA et les matchs truqués sous Bernard Tapie. Direct, amer, l’ancien gardien a littéralement pulvérisé l’ancien patron de l’OM.
Bernard Tapie est une légende vivante à l’OM… parmi les supporters. Mais pas forcément parmi ses anciens joueurs. Pascal Olmeta n’en garde pas un très bon souvenir, de ce président emblématique du club.
« Valenciennes, tu étais champion. Mais cet homme-là ne respectait rien », balance Olmeta, qui raconte une ambiance de vestiaire pourrie : « Il y en avait trois qui ne lui disaient même plus bonjour (Cantona, Mozer et moi). » Pour lui, le mal est profond : « Avec l’OM, c’est le premier club où tu as vendu tes couleurs. Quand tu vends tes couleurs, c’est comme si tu enlevais le doudou d’un enfant. C’est fini, il n’y a plus d’odeur, on est mort. »
« Messieurs j’ai vu les arbitres… »
Olmeta raconte des scènes qui laissent un goût d’amertume : « Quand on est à Prague, je l’entends revenir avec le ballon sous le bras : ‘Messieurs j’ai vu les arbitres…’ Tu casses quelque chose. » Et d’ajouter, la voix chargée : « Nous on a cette fierté, cet honneur… il n’y a rien de plus beau que l’odeur des vestiaires, la joie… »
Olmeta foudroie Tapie : « On a vendu nos couleurs »
L’ancien portier va plus loin en évoquant les tentatives d’approche : « Ces gens-là, il y en a beaucoup à qui j’ai mis dans la gueule dans les douches. Une fois je jouais pour Paris, demi-finale de Coupe de France au Vélodrome, on m’a approché. Tenté de me compromettre ? Et oui. Tant que je n’avais pas signé… Moi je rentrais sur un terrain, tu pouvais me donner ce que tu voulais, j’aurais mordu père et mère. »
Olmeta ne cache pas non plus sa colère physique : « Il y en a un à qui j’ai fait mal, il n’a pas joué le match. »
Des mots durs, une voix cassée par le souvenir et la rage : Olmeta n’a pas seulement fustigé des pratiques supposées, il a livré une condamnation morale sans appel. À Marseille, ces propos risquent d’alimenter un débat déjà brûlant sur l’héritage de l’époque Tapie et la mémoire du club.
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