TABOOLA

Dans la Provence, Pablo Longoria évoque les remous à l’OM : le départ de Marcelino, la réunion houleuse avec les supporters…

Le président de l’OM sort du silence. Quatre jours après la réunion avec les Ultras qui a fait vaciller le club, Pablo Longoria s’explique. «Mon objectif était d’adresser un message pour qu’on aille ensemble dans la même direction, d’être positif. Je m’étais préparé aux critiques mais je restais optimiste quant à l’avenir. J’ai pu parler deux minutes, puis on m’a coupé et ça a dérapé très vite…» , raconte l’Espagnol.

«On nous a dit : « Démissionnez tous les quatre (Longoria, Ribalta, Tessier, Iriondo, ndlr), sinon c’est la guerre ». Les limites ont été dépassées, juge-t-il. En 2023, un dirigeant de n’importe quel club ne peut pas subir ces menaces. Je ne les accepte pas. Je n’ai pas eu peur, mais j’étais choqué, je considère que ce n’est pas normal. Je n’avais pas le droit à la parole. Je n’étais pas le président du club dans cette réunion. Comment dialoguer quand quelqu’un veut te prouver sa supériorité ?», lance-t-il.

«La saison dernière, des insinuations selon lesquelles j’avais volé de l’argent avec les transferts sont arrivées jusqu’au groupe McCourt, explique-t-il. Pour me protéger, j’ai dû demander au groupe McCourt d’auditer toutes nos opérations par un cabinet indépendant, pour démontrer qu’on était transparent. J’ai donné tous mes comptes bancaires, mes téléphones, mes e-mails, tout… Il en est sorti qu’on était clean ! J’ai tout donné, jusqu’à des conversations privées avec ma mère.»

«Tout ce que je disais hors de mon cercle de confiance sortait dans la presse. Il y a eu des insinuations par rapport à ma famille. Tous ces mouvements sont basés sur le fait de faire peur. « Si tu fais ça, on va te calomnier, on va sortir un dossier sur toi » : vous savez combien de fois je l’ai vécu ces derniers mois ? Beaucoup. C’est pour ça aussi que j’ai décidé qu’on ouvre un audit parce que je voulais donner à mon propriétaire de la confiance, lui montrer qu’il n’y avait rien. J’ai compris que ça avait dépassé la limite. On s’est posé la question : où est la limite ? Lundi, je me suis dit qu’elle était encore beaucoup plus loin que ce que je pensais.» «Cela avait commencé par des insinuations et ça arrive jusqu’à la menace. Je ne peux pas accepter ça, je ne peux pas entendre : « A Marseille c’est comme ça ». C’est pour cela que l’on a dit mardi : « Dans les conditions actuelles, il est impossible de travailler ». Vous me comprenez maintenant, non ? Ce n’est pas normal qu’un dirigeant de football soit menacé. Qu’il soit critiqué oui, on est payé pour ça. Mais menacé…»

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