Wissam Ben Yedder, actuellement jugé pour agression sexuelle sur une jeune femme de 23 ans, fait face à des réquisitions de 18 mois de prison ferme et 18 mois avec sursis.
Déjà accusé d’un viol présumé sur une autre femme et d’autres faits de violences psychologiques envers sa femme, il témoigne de son addiction à l’alcool, affirmant qu’il ne se souvient pas des incidents en raison de son état. Malgré une proposition de cure de désintoxication pour alléger sa situation, la procureure a requis un traitement sévère face à la répétition des offenses.
Ben Yedder, sous contrôle judiciaire, est en cours de traitement pour son addiction et témoigne de ses difficultés personnelles, tout en exprimant des remords envers la plaignante et sa famille. «C’est une période un peu difficile, j’ai connu des problèmes avec mes agents, avec ma femme… Cela faisait trois ou quatre jours que je buvais. J’enchaînais de plus en plus, ça s’intensifiait. J’ai commencé à avoir des problèmes il y a deux ans, depuis j’ai eu des difficultés. Je buvais déjà avant, mais à petite dose et de temps en temps»
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«Je me sentais mieux, je pensais que ça pouvait me faire oublier cette pression. J’ai des responsabilités dans ma famille, c’était dur à porter.» Lors de son arrestation le mois dernier, la gendarmerie constate un taux d’alcoolémie de 0,76 mg par litre d’air expiré (en France, la limite autorisée est de 0,25 mg). Ben Yedder a d’ailleurs refusé une première fois d’obtempérer aux forces de l’ordre. «J’avais enchaîné deux bouteilles, je n’étais pas moi-même. Je sais que c’est mal, j’étais sous emprise de l’alcool, j’aurai dû m’arrêter mais je n’étais pas moi même» a-t-il lors de son audition dont les propos sont rapportés par RMC.
«Je suis quelqu’un de solitaire, j’ai du mal à faire confiance aux gens. J’ai été trahi dans pas mal d’histoires. Je me suis réfugié seul dans l’alcool mais je me rends compte que c’est la pire erreur de ma vie.» Il affirme ne même pas se souvenir de son interpellation, alors que les gendarmes ont retrouvé une bouteille de whisky dans la voiture. «J’avais bu et je ne me souviens pas de ce qu’il s’est passé. À cause de l’alcool, j’ai des troubles de la mémoire. Je demande sincèrement pardon à la plaignante, à ma famille…»
