Toute la direction de la Juventus a décidé de démissionner ce lundi : le club est en péril.

Fin d’une ère contestée à la Juve. Président de la Juventus Turin depuis le 29 avril 2010, Andrea Agnelli a décidé de démissionner de son poste. Pavel Nedved, son vice-président depuis octobre 2015, et le conseil d’administration démissionnent également.

Dans un communiqué, le club a annoncé la nomination d’un nouveau directeur général : Maurizio Scanavino. Andrea Agnelli paye les mauvais résultats du club depuis quelques mois, mais aussi son soutien sans faille à la Super League. La Juve est aussi en plein marasme financier.

La prochaine assemblée générale est programmée le 18 janvier. La Juventus « continuera à collaborer et à coopérer avec les autorités de surveillance et du secteur », en attendant qu’une nouvelle direction arrive. Mais la Juve est aussi dans le viseur de la Justice, notamment en raison de « faux échanges » de joueurs : des ventes croisées avec d’autres clubs, sans argent mais permettant d’inscrire des plus-values dans les bilans. Une pratique qui s’élèverait à 155 millions d’euros en 3 ans tout de même. L’accord caché avec Cristiano Ronaldo aurait aussi irrité les investisseurs de la Juventus.

« Nous sommes face à un moment délicat »

Andrea Agnelli a adressé une lettre d’adieu aux salariés du club. « Jouer pour la Juventus, travailler pour la Juventus, un seul objectif : gagner. Quiconque a le privilège de porter le maillot noir et blanc le sait. Ceux qui travaillent en équipe savent que le travail acharné l’emporte sur le talent si le talent ne travaille pas dur. La Juventus est l’un des plus grands clubs du monde et quiconque y travaille ou y joue sait que le résultat est le résultat du travail de toute l’équipe. Nous sommes habitués à gagner par l’histoire et l’ADN ».

« Bernabeu, Old Trafford, Allianz Arena, Westfallen Stadium, San Siro, Geōrgios Karaiskakīs, Celtic Park, Camp Nou : partout où nous allions quand l’équipe était compacte, nous ne craignions personne. Quand l’équipe n’est pas compacte, elle prête son flanc aux adversaires et cela peut être fatal. A ce moment-là, il faut être lucide et contenir les dégâts : nous sommes face à un moment délicat du point de vue de l’entreprise et l’unité a échoué. Mieux vaut partir tous ensemble, donnant la possibilité à une nouvelle formation de renverser ce match. Notre prise de conscience sera leur défi : être à la hauteur de l’histoire de la Juventus », a-t-il écrit.

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