Le Comex de la FFF a poussé Noël le Graët à se mettre de côté, pour le bien du foot français : membre de ce comité, Jean-Michel Aulas raconte.

Noël le Graët est mis de côté. Depuis mercredi aux alentours de 14, le président de la FFF n’exerce plus de fonctions actives. Le temps que l’audit sur les accusation de harcèlement soit rendu. Invité de France Info ce jeudi matin, Jean-Michel Aulas, président de Lyon et membre du comité exécutif de la Fédération française de football (FFF), a évoqué cette réunion du Comex.

« La situation était devenue intenable pour l’ensemble du foot français, pour les membres de la Fédération mais aussi pour Noël Le Graët qui est un homme tout à fait respectable jusqu’à ce que ces scandales arrivent par le biais de la parole public. Le statut quo n’était plus une option, il fallait trouver la solution la plus adaptée », assure Aulas.

Aulas agacé par Veran

« L’image du football, la crédibilité au niveau des pouvoirs publics qui se sont exprimés dernièrement et pour les dirigeants que nous sommes au niveau de la fédération, il y avait aussi une situation qu’on ne pouvait assumer, reconnaît le dirigeant. Une procédure administrative a été ouverte depuis quelques temps par le ministère des Sports (l’audit, ndlr). On a tous été interrogés par les inspecteurs, c’était difficile d’intervenir de manière plus précise avant la fin de cette enquête d’autant que Noël nous a certifiés que le contenu de ce rapport ne lui paraissait pas négatif pour lui. Il fallait prendre nos responsabilités. On avait bien entendu la parole de la ministre (des Sports, Amélie Oudéa-Castéra), des pouvoirs publics. On a fait ce qui permutait de continuer d’instruire la procédure des inspecteurs et puis nous d’exprimer une situation qu’on ne voulait pas assumer. »

JMA n’apprécie cependant pas les déclarations de membres du gouvernement et la récupération politique. Notamment celle du porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, réclamant « un président à la hauteur ».

Aulas à la présidence ?

« On est dans un monde fédéral et du football qui n’apprécie pas trop quand les pouvoirs publics s’interposent au niveau de la gestion du football. On en a tenu compte aussi puisque cette déclaration est arrivée lorsque nous étions en réunion. C’est d’une dureté incroyable. Est-ce que l’intégralité des propos doit être pris au premier degré? Ou est-ce une vision prospective qui nous demande de réfléchir et de prendre du recul? On l’a pris comme cela. On était de toute façon dans une réunion qui devait aboutir à un changement. On ne pouvait pas en rester là. La FFF a fait un parcours incroyable sur le plan des résultats sportifs mais aussi sur le plan économique. C’est l’une des fédérations les plus fortes et les plus construites. »

En attendant, Philippe Diallo assure l’interim à la présidence. Et ensuite ? JMA est-il candidat ?  « Dans toute période de transition, on sent bien – même si ce n’est pas exprimé publiquement – qu’il y aura des candidats. J’ai été moi-même interpellé et j’ai répondu qu’il n’y avait qu’un poste qui m’intéressait, c’était celui de président de la Ligue féminine que nous sommes en train de construire. »

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