Michel Platini définitivement blanchi dans son litige avec la FIFA : « Mon honneur est revenu » mais… il a tout de même perdu sa position sociale.
C’est un soulagement pour Michel Platini. L’ancien président de l’UEFA a une nouvelle fois été acquitté par la justice suisse dans l’affaire qui l’opposait à la FIFA. Sorti libre de la Cour d’appel extraordinaire de Muttenz, dans le nord-ouest de la Suisse, le triple Ballon d’Or s’est exprimé avec émotion : « Mon honneur est revenu. L’acharnement de la FIFA et de quelques procureurs fédéraux suisses depuis dix ans est maintenant terminé », a-t-il déclaré.
L’affaire remonte à un versement de deux millions de francs suisses (environ 1,8 million d’euros) effectué par la FIFA en 2011, que Platini a toujours présenté comme un reliquat de salaire pour un travail de conseiller mené entre 1998 et 2002. Accusé d’avoir présenté une fausse facture, l’ex-capitaine des Bleus a constamment nié toute fraude.
« M’empêcher d’être président de la FIFA »
À 69 ans, l’ancien meneur de jeu se dit « soulagé » mais également amer. « Je sais que c’était une histoire pour m’empêcher d’être président de la FIFA », a-t-il affirmé, regrettant que cette affaire ait stoppé net ses ambitions. La révélation de ce paiement en 2015 avait entraîné sa suspension, alors qu’il était le favori pour succéder à Sepp Blatter à la tête de l’instance mondiale.
« Je suis trop vieux pour revenir aujourd’hui », reconnaît-il, tout en rappelant que sa mise à l’écart avait profité à Gianni Infantino, alors son bras droit à l’UEFA, élu président de la FIFA en 2016.
Le temps a joué contre lui
Pour Platini, il ne fait aucun doute que le temps a été utilisé contre lui : « Ils s’en foutent des 2 millions, c’est le temps qui comptait. Ils m’ont écarté pendant dix ans. » Il note également l’absence remarquée de la FIFA lors de cette audience en appel : « Ils ne viennent même pas. Ils savent très bien qu’ils ont gagné. On le sait. »
Après une décennie de procédures, l’homme qui a marqué l’histoire du football français et européen tourne une page judiciaire lourde, même si l’amertume reste palpable.
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