La semaine dernière, Michele Kang a remplacé John Textor aux commandes de l’Olympique Lyonnais. Mais on entend surtout l’ancien boss américain ces derniers jours.
John Textor refait surface… en Angleterre. L’homme d’affaires américain a confié à TalkSport son intérêt pour le rachat de Sheffield Wednesday (Championship), tout en confirmant son retrait de l’OL. Il en a profité pour revenir sur son éviction, qu’il impute clairement à la DNCG, l’instance de contrôle financier du football français. « Le problème, c’est moi », admet-il. « Je voulais réformer un système que je trouve dépassé. »
Textor dénonce un traitement injuste : malgré des revenus importants issus de la vente de joueurs ou de ses clubs satellites, il estime que la DNCG a ignoré tous ces éléments. Pire, il évoque un rejet systématique de ses arguments, évoquant même une gouvernance corrompue et obsolète.
John Textor ne s’est pas intégré
« Je pense que je suis en grande partie le problème. J’essaie d’être un agent de changement. Je pense que la gouvernance en France ne fonctionne pas. Nous essayons de mettre en place un modèle de Premier League dans lequel chaque club dispose d’un droit de vote. Cela n’avait jamais été fait de cette façon auparavant. La Ligue est constamment accusée de corruption. Il y a eu une plainte contre le président. La Fédération française de football tente de prendre le contrôle, ce qui est une grave erreur. Et je me présente devant plusieurs commissions et je dis que je remets littéralement en question l’existence de la DNCG et son bien-fondé », dit-il.
« Donc, si je parle d’un nouveau modèle, d’un modèle réformiste où il n’y aurait pas de DNCG mais des règles claires et nettes comme en Premier League, je ne suis probablement pas la personne la mieux placée pour aller demander le soutien de cette même DNCG. Donc oui, le problème, c’est moi. J’étais un perturbateur, un réformateur. Oui, le chapeau de cowboy était drôle, mais pas pour eux. Nasser (Al-Khelaïfi) l’aimait et le trouvait drôle. On s’entend très bien. Mais non, je ne m’intègre pas très bien dans le modèle de gouvernance français »
Avec cette sortie médiatique offensive, Textor règle ses comptes, mais laisse surtout derrière lui un OL prêt à écrire une nouvelle page, sous l’impulsion d’une présidente déterminée à reconstruire… en silence.
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