Trois ans après le départ précipité de Karim Benzema avant la Coupe du monde 2022, le procès opposant Didier Deschamps à Daniel Riolo dévoile enfin les coulisses d’un épisode explosif. Le vrai récit de la nuit où tout a basculé raconté par le sélectionneur.
L’affaire Benzema refait surface, et cette fois, avec des témoignages précis. À trois jours du premier match des Bleus au Qatar, l’attaquant quitte le groupe pour une blessure musculaire. Problème : il réapparaît à l’entraînement un mois plus tard au Real Madrid, semant le doute. Aujourd’hui, le médecin des Bleus, le chef de la sécurité et Didier Deschamps racontent leur version.
Franck Le Gall, médecin de l’équipe de France, affirme avoir diagnostiqué une lésion musculaire de grade 2, justifiant le forfait immédiat de Benzema. « J’ai constaté une lésion musculaire chez Karim Benzema », assure Franck Le Gall, le médecin des Bleus,
S’ensuit une soirée glaciale : direction la clinique avec le joueur et la sécurité. À leur retour à l’hôtel, « tout le monde porte un masque sur le visage », témoigne Mohamed Sanhadji, responsable sécurité.
« C’est lui qui a voulu partir, nous l’avons accompagné »
« Je reçois un appel de l’assistante de Karim Benzema, avec qui j’ai de très bonnes relations », poursuit Mohamed Sanhadji. « Elle me dit que le joueur souhaite repartir et qu’elle va faire la recherche d’un vol privé. Là, bien évidemment, je lui demande s’il n’y a pas possibilité de différer le départ, qu’on puisse se saluer le lendemain au réveil (…) Il est impossible de survoler le Liban et l’Irak donc ça tombe à l’eau (…) C’est une nuit blanche. (…) Vers 4h30, quand elle me dit qu’il va prendre un vol commercial avec Qatar Airways, je vais faire une reconnaissance à l’aéroport. »
Dans la nuit, l’entourage de Benzema demande un vol privé pour le faire rentrer. Après plusieurs tentatives avortées, un départ discret en vol commercial Qatar Airways est organisé jusqu’à Madrid. « C’est lui qui a voulu partir, nous l’avons accompagné », insiste Sanhadji, réfutant toute idée de mise à l’écart.
Deschamps, lui, décrit un Benzema « écœuré, effondré » dans sa chambre. « Le médecin revient avec Karim. Je vais avec lui dans sa chambre. Et là, je me retrouve face à un joueur qui est écœuré, effondré. Je comprends. J’ai eu une première vie comme joueur. Je sais ce que cela représente. Je fais en sorte dans mon rôle de pouvoir au moins le réconforter, de discuter avec lui. Je lui dis: ‘Qu’est-ce que tu en penses?’ et là, Karim Benzema me dit: ‘C’est mort’ », détaille le sélectionneur.
« Karim est parti »
Le sélectionneur assure qu’il espérait le revoir au réveil. Mais au matin, Benzema avait déjà quitté Doha sans prévenir directement Deschamps, qui lui enverra un message aussitôt informé.
« Je sors de sa chambre, il est plus ou moins 0h45 heure de Doha », poursuit Deschamps. « Je lui dis ‘écoute y a pas d’urgence, prends ton temps pour organiser ton retour avec notre team manager’ (…) Je pars me coucher, je me lève vers 9h, et j’apprends par le commandant Sanhadji, que Karim est parti (…) Moi, en tant que manager, je lui demande une information essentielle: ‘Ok il rentre à Madrid, à quelle heure il arrive?’ J’envoie un message à Karim parce que je n’ai pas pu le saluer et que j’espérais le voir le lendemain. Il a répondu immédiatement après », conclut-il,
Un épisode toujours sensible, mais dont les détails commencent enfin à sortir de l’ombre.
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